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EXPOSIÇÃO EM LISBOA / EXPOSITION À LISBONNE

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     Mon exposition au "Duetos da Sé" à Alfama Fernando Pessoa - petits voyages intérieurs  se
     termine le 28 février.     


a















EXPOSIÇÃO DE 2 DE FEVEREIRO A 28 DE FEVEREIRO 2014

Horário: Terça-feira e Quarta-feira: 17h00–00h00 / Quinta-feira e Sexta-feira: 17h00–02h00 / Sábado : 12h30–02h00 / Domingo:12h30–00h00 (Encerra à Segunda-feira)  



DUETOS DA SÉ / Travessa do Almargem 1B / Alfama / LISBOA
http://www.duetosdase.com/site/?p=5230


PACO DE LUCÍA

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Les mots me manquent...


Paco de Lucía /encre sur papier / 1999/14x18 cm.


ADIÓS MAESTRO!

FESTIVAL ART+FILM

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Le film sur ma peinture La mano azul, de Floreal Peleato, a été sélectionné dans la catégorie documentaire pour participer au festival ART+FILM, premier festival sur internet consacré aux relations entre peinture et cinéma.


La mano azul, comme pour le festival Per amor a l'Art à Barcelone (http://mathieu-sodore.blogspot.pt/2013/02/la-mano-azul-barcelone.html) ou l'ouvrage collectif Biographies de peintres à l'écran (http://mathieu-sodore.blogspot.pt/2013/02/la-mano-azul-vi.html) se retrouve en belle compagnie avec des artistes tels que Goya, Van Gogh, Miró, Bacon, Gilbert et Georges, Barceló ou encore Banksy!




ART+FILM se déroule du 20 février au 17 mars 2014.
Pour accéder au festival c'est ici:


VISIONS DU MONDE AU CINEMA / VISÕES DO MUNDO NO CINEMA

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J'avais découvert il y a quelques années dans la revue Positif un bel article de Floreal Peleato sur différentes visions du monde au cinéma . Ce texte vient d'être publié dans un ouvrage collectif à l'occasion des dix ans des rencontres Imagens do Real Imaginado à Porto. Le voici en français et en portugais. 


DEUX VISIONS, DEUX INFINIS : SENTINELLES ET SCRUTATEURS



Julien Gracq soutient ce qui suit : « Les écrivains qui, dans la description, sont myopes, et ceux qui sont presbytes. Ceux-là chez qui même les menus objets du premier plan viennent avec une netteté parfois miraculeuse, pour lesquels rien ne se perd de la nacre d’un coquillage, du grain d’une étoffe, mais tout lointain est absent – et ceux qui ne savent saisir que les grands mouvements d’un paysage, déchiffrer que la face de la terre quand elle se dénude. Parmi les premiers : Huysmans, Breton, Proust, Colette. Parmi les seconds : Chateaubriand, Tolstoï, Claudel. Rares sont les écrivains qui témoignent, la plume à la main, d’une vue tout à fait normale. »(1)
Nous pouvons affirmer que certains cinéastes sont myopes et d’autres presbytes. En effet, tant l’un que l’autre souffrent d’une altération de la vision mais le propre de l’artiste est d’acquérir une « vision » du monde puis de savoir la partager. D’ores et déjà nous devinons que la vue du metteur en scène est bien différente de sa vision et peu importe qu’il soit réellement myope, presbyte, astigmate, hypermétrope, daltonien, affecté de strabisme, de cataracte, ou qu’il soit borgne.
Aux presbytes échoient l’utopie d’un ailleurs enchanteur, l’asynchronie des temps anciens et des temps futurs, l’impossibilité ou le refus de l’ici et maintenant, la glèbe des premiers matins, les caravanes en route vers l’infini, la minéralité d’un monde décharné, la rouille des villes abandonnées et les ruines des temples oubliés, les gouffres et les ciels lourds de l’histoire des hommes, les sensations de fins de règne, les spectres qui émergent dans le brouillard, les silhouettes qui renaissent dans des eaux limoneuses, les guetteurs dans l’attente d’un mystère ou d’un miracle sur le seuil d’une chambre des désirs, tel le Stalker de Tarkovski.

Tarkovski Stalker
Nous remarquons chez eux une capacité à comprendre les mouvements historiques et les courants esthétiques et politiques ; leur monde, même s’il est blessé par le chaos, est embelli par la pensée. En eux s’enracine une propension à saisir les concepts, voire à en forger, à créer des figures de style (Jancsó, Béla Tarr ou Angelopoulos), à vider l’espace (Antonioni, Herzog, Wenders à ses débuts, Jia Zhangke, Nuri Bilge Ceylan, Souleymane Cissé, Gerry de Gus Van Sant), à délaisser l’anecdote (Sokourov, Hellman) ou au contraire à ne filmer que des haikus, des hâchures apparemment inachevées et fragmentaires (Five de Kiarostami, Three times de Hou Hsiah-hsien ou encore son court-métrage de trois minutes réalisé pour le soixantième anniversaire du festival de Cannes).

Antonioni La nuit 
Gus Van Sant Gerry
Chateaubriand affirmait n’être à son aise que pour s’adresser à la foule et face à l’immensité des déserts. L’entre-deux lui en coûtait. A son instar c’est l’Homme qui fascine les presbytes de sorte qu’ils savent filmer l’homme seul ou une foule dénuée de chaleur dont les mouvements chorégraphiés, à la limite du rituel, répondent moins à l’expression de la vitalité qu’à un besoin incessant de sillonner le monde, de le soumettre à leur regard impérieux car ils ne sauraient concevoir leur travail sans exercer un contrôle total. Enserrer le monde sur l’écran est leur manière de parcourir une mappemonde déroulée sous leurs yeux. La précision du cadre obsède ces sentinelles désireuses de saisir le Tout, de percevoir un au-delà, qu’il s’agisse du divin, parfois à leur corps défendant, d’un dogme, le marxisme ou toute autre forme de messianisme, de la mort ou d’une manifestation épiphanique, convaincus que, selon le mot de José Bergamín, « ce qui est lointain est ce qui est intime » (2). Notons au passage que rarement ces arpenteurs de l’intime sont des metteurs en scène « intimistes » soucieux de psychologie. Atteindre à l’intériorité est pour eux le fruit de la gnose, de la foi ou de l’illumination car poind en eux un voyant rimbaldien. Oui, voir signifie pour eux déchirer un voile. Mais s’ils n’y prennent garde la solennité peut lasser le spectateur désorienté par l’abstraction, aussi lyrique soit-elle (Paradjanov), aussi didactique soit-elle (les frères Taviani), et par une pensée trop prégnante qui impose un système : Jancsó après Sirocco d’hiver, Kiarostami dès A travers les oliviers, Ripstein plus que de raison ; quant à Angelopoulos il a coutume de franchir le plus souvent avec succès des crêtes périlleuses.

Paradjanov La légende de la forteresse de Souram
Nousreconnaissons les cinéastes presbytes aux lents panoramiques, aux travellings sinueux, aux plans fixes fortement composés, aux déambulations filmées en plans séquences, en dépit de quoi s’affirme une sensibilité plus picturale que dynamique. En effet, un mouvement dicté par l’intelligence fascine alors qu’un flux d’énergie émeut ; il n’en est certes pas moins beau. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ils semblent peu aptes à la comédie. Hélas de trop nombreux réalisateurs aujourd’hui croient ingénument, d’autres bien sûr avec rouerie et avec quelle morgue, que lenteur est synonyme de poésie, que ce qui est obscur est profond, que la durée d’un plan est le gage de sa beauté, que l’aphasie explore mieux la pensée que la parole, qu’un plan exsangue mérite d’être dit contemplatif.
Les presbytes, les vrais, non point leurs vulgaires imitateurs, tendent aussi à éliminer la gamme des plans moyens pour conserver surtout le gros plan et le plan général dont Welles disait à Peter Bogdanovich qu’ils étaient tragiques. L’obstination à demeurer dans le lointain peut révéler une difficulté à exprimer les sentiments (Tati), à s’en défier (Melville), à leur préférer des formes ludiques (Iosselliani), à leur accorder moins d’importance qu’à la pensée (Oliveira) ; elle peut être due à une coquetterie cinéphilique stérile (Monteiro).

Manoel de Oliveira Val Abraham
Le recours somme toute inhabituel au champ-contre-champ ou son refus dit aussi la difficulté à dialoguer, si bien que le monologue, la voix en off et la musique compensent cette carence. Ils éprouvent aussi quelque gêne à user de la caméra subjective car ils préfèrent le point de vue du narrateur à celui du personnage.
Il en est tout autrement pour les myopes. Pour eux le monde est un cristal taillé qu’ils affectionnent de tourner entre leurs mains pour mieux en appréhender les détails ; s’ils l’auscultent c’est qu’aucune face ne recèle à elle seule la vérité. Ce n’est plus l’Homme qu’ils montrent mais la matière dont nous sommes faits. Pour peu qu’ils filment une foule ce n’est plus une masse sculptée, une suite de tableaux vivants, mais un peuple en marche, souffrant ou exalté. Alors que certains presbytes aiment à s’oublier dans le miroir du ciel les myopes nous contraignent à regarder l’en-deçà, ce qui se trouve sous la peau, sous les choses. A la différence du presbyte dont l’idéal est de créer un monde le souhait le plus cher du myope est d’entrer dans le monde, d’en pénétrer sinon les secrets du moins d’en connaître les entrailles.
Nous attendons d’eux l’acuité pour explorer des visages en gros plan (Bergman, Godard, Cassavetes, Audiard, Téchiné), pour filmer des corps fragmentés (Bresson), peu lisibles (les frères Dardenne, Claire Denis, Lucrecia Martel), des corps « nature morte » (Cavalier, Varda, Pollet), des corps réifiés (Cronenberg), des corps en mouvement saisis au ralenti (Wong Kar-wai), des corps exposés sans relâche au regard cru de Pialat qui se défie du « cinoche », de toute beauté livresque, qui récuse tout héritage académique, toute idéalisation, et ne veut que fouiller encore et encore dans nos faiblesses et nos erreurs y trouvant comme à regret sa vérité amère. Naked (1993) et All or nothing (2002) sont d’excellents films délibérément myopes. Leur sujet, et c’est l’un des plus beaux qui soient, est notre fragilité. Leigh, comme Pialat, refuse l’échappée belle, le goût du sublime qui hante les presbytes.

Bergman Persona
Godard La chinoise
Bresson Au hasard Balthazar
Claire Denis Beau travail
Varda Cléo de 5 à 7
Cronenberg Vidéodrome
Wong Kar Wai In the mood for love
Pialat L'enfance nue

Chez les myopes abondent les duos, les duels, le dialogue, les masques arrachés, les chutes, les danses, les âmes chahutées, les répétitions, les brusques changements d’état émotionnel tant est vif leur désir d’épuiser la vie palpitante froissée entre les plis du réel au point que certains aiment saturer le champ visuel et l’espace sonore. Parmi les films des myopes contemporains la dédramatisation succède à la surdramatisation, chez leurs prédécesseurs (Bresson, Ozu, Naruse) la contention est quasi constante. Leur art est celui de la surface, de l’aplat, du montage cubiste, d’une sorte de simultanéisme en quête d’un présent perpétuel, de la caméra à l’épaule pour les plus jeunes, de l’analyse au scalpel des discours, de la description détaillée des sentiments et des comportements, d’une opacité oppressante qui contredit l’impression de netteté produite par la proximité. Le cinéma politique peut se nourrir de leur scepticisme, et pourquoi pas de leur sarcasme potentiel, mais s’il n’est que constat, dénonciation, ou pire encore film militant il devient d’une myopie préoccupante. En d’autres termes, le réalisateur militant accuse un pouvoir, le cinéaste politique met à nu le pouvoir. C’est un équilibriste : d’un côté il penche pour la myopie du dossier, de l’autre la presbytie de la lecture transversale (mythique, historique, sociale et esthétique) le séduit. Préserver l’une et l’autre est une tâche de titan, Rosi y parvient dans Main basse sur la ville (1963) et Lucky Luciano (1973) non moins que dans les inégalés Salvatore Giuliano (1961) et Le christ s’est arrêté à Eboli (1979) mais la myopie s’accommode mal de l’envol ; nous partons du réel pour découvrir un ailleurs auquel nous ne sommes pas préparés.

Rosi Le christ s'est arrêté à Eboli

Voilà pourquoi le no man’s land du rêve amoindrit Trois frères (1981). S’il se glisse sans effort dans Le regard d’Ulysse (1995) c’est que la nostalgie drape la réflexion politique dans une rêverie, non dans un rêve, où toute frontière s’efface, où tout est vraisemblable.
Nombre de réalisateurs contemporains entrent dans la catégorie des metteurs en scène myopes. Sauf exception le passé et l’avenir les ennuient, les mondes imaginaires aussi, ils ne s’y glissent d’ailleurs que sur le mode de la parodie ou de la visite au musée, ils ne sont jamais tant à l’aise que pour filmer des chroniques quotidiennes qu’il ne faut pas confondre avec un réalisme béat puisqu’elles abritent quelquefois l’étrangeté et la déviance ; Cronenberg, Carpenter et Polanski nous invitent à franchir ce pas décisif.
D’autre part, la correspondance filmée, l’autofiction, la fiction documentée, le récit de voyage narré à la première personne, l’essai documentaire, le collage cinématographique, si prisés aujourd’hui revendiquent un autre versant de la myopie puisque l’axis mundi du film traverse la trajectoire individuelle. Ce sont des films miroirs. En ce qui concerne les auteurs consacrés du « moi », tels Moretti, Godard, Michael Moore ou Woody Allen, leur myopie est patente.

Moretti Journal intime

Seul un metteur en scène myope pouvait inventer l’idée cocasse d’un personnage littéralement flou (Harry dans tous ses états, 1997). Dans le cas du cinéaste clarinettiste passer de la rigueur des images élaborées par Gordon Willis à la liberté de ton de Carlo di Palma n’a fait que renforcer sa myopie en ce sens qu’il n’a cure désormais ni de la profondeur de champ, ni des faux raccords.
Bien entendu ces quelques lignes ne suffisent pas à dresser un état des lieux. Où situer, par exemple, Kieslowski et Erice ? A priori parmi les myopes et cependant tous deux créent un premier monde fermé sur lui-même dont une trouée conduit à un deuxième à peine entrevu ; s’y logent la part du rêve, celle de l’art, celle de la connaissance, aussi celle du spirituel qui n’est pas nécessairement religieux.


 Erice El sur

Et Jarmush ? C’est un myope fasciné par l’esthétique des presbytes. Le petit format lui convient mieux que la grande forme. Cette contradiction limite Dead Man (1995) ; il substitue le manque de souffle par la surprise, la dérision, la sophistication.

Jarmush Dead Man

Et Kaurismaki ? C’est également un myope fasciné par les presbytes mais jamais il ne tente de les égaler.
Julien Gracq écrit que rares sont les écrivains dotés d’une vue tout à fait normale, mais qu’est-ce qu’une vue normale ? La capacité à s’approcher et s’éloigner, à choisir la distance adéquate grâce à un zoom naturel, à découper l’espace à « hauteur d’homme », à distinguer avec clarté des plans successifs, à ne pas choquer le spectateur, à adopter son point de vue ou plutôt celui qu’on lui prête ? Au début de la séquence de la réception (Les enchaînés, 1946) la caméra située à l’étage permet de voir l’escalier monumental et le rez-de-chaussée traversé par les invités. Elle plonge lentement vers Ingrid Bergman jusqu’à découvrir en très gros plan sa main qui serre fort la clef qui ouvre la cave où se trouvent des bouteilles pleines d’uranium. Moins célébré mais de même nature est ce mouvement de caméra qui pendant la soirée mondaine (Pas de printemps pour Marnie, 1964) s’avance inexorablement vers la porte d’entrée où l’on accueille l’homme qui chausse des lunettes auquel Marnie a dérobé de l’argent et qui ignore son statut de maîtresse de maison. De tels exemples de distorsion, de vision exacerbée par la mise en scène sont fréquents dans les cinémas classiques, à commencer par le film noir. Ecartons donc l’idée que la vue normale est l’apanage du classicisme et que la modernité a introduit la myopie et la presbytie, mais sans doute a-t-elle aiguisé leurs différences et en même temps a permis leur coexistence dans un film. Le succès d’Il était une fois dans l‘Ouest(1968)tient en partie à la capacité de Sergio Leone à passer du plan large au gros plan, à résumer son histoire à l’affrontement des regards de Charles Bronson et Henri Fonda lors du duel final.

Sergio Leone Il était une fois dans l'Ouest
Sergio Leone Il était une fois dans l'Ouest

Et que dire de Cris et chuchotements(1972) si ce n’est que son harmonie douloureuse réside justement dans la succession de visages enchâssés dans d’austères décors rouges ?

Bergman Cris et chuchotements

Ne s’agit-il pas d’aller à l’essentiel, comme se le proposait aussi Pasolini dans ses premiers films ?
Un metteur en scène peut-il être à la fois presbyte et myope ? Les cinéastes constructeurs, Kubrick, Resnais, Welles, Rosi, Hitchcock, Kurosawa, Lynch, Egoyan, et ceux qui ont vocation de penseurs, tels Bergman, Malick et Tarkovski, y parviennent mieux que les purs narrateurs car la double vision bouleverse le centre de gravité d’une histoire et du regard que l’on porte sur elle : les deux infinis s’y côtoient. Pouvons-nous choisir d’être myope ou presbyte ? Pour la majorité des réalisateurs le choix est impossible, changer équivaudrait à trahir leurs principes esthétiques et moraux.

Kurosawa Ran

Malick Le nouveau monde

La fresque contemporaine ou historique est extrêmement difficile précisément parce queces deux forces opposées peuvent neutraliser les élans créateurs et le talent de l’un s’accorde à filmer les menus faits tandis que l’autre excelle au grand format. Altman a su créer le temps d’un film (Short cuts, 1993) les cercles concentriques d’une ville où se mêlent les destinés individuelles. Jamais la vision d’ensemble ne prend le pas sur la saisie du détail. Il fallait avoir acquis une solide compréhension du monde et des hommes pour tisser ces correspondances.

Altman Short cuts
Altman Short cuts
Altman Short cuts

La descendance plus ou moins auteurale du film est le fruit de copistes qui croient que la mimétisation garantit l’authenticité, dès lors leur virtuosité est vaine. Le maîtrise de la mise en scène ne surgit que si il y a adéquation entre la personne, la forme et le sujet.
Qu’un cinéaste soit myope ou presbyte importe peu s’il sait ravir nos sens et notre esprit, comme Voltaire l’exigeait d’une oeuvre d’art. Lorsque le myope ne méprise pas le dépassement de soi, lorsque le presbyte ne néglige pas la vie qui s’offre à lui, lorsque tous deux comprennent que leurs visions offrent l’avers et le revers de nos vies d’hommes, alors tout est possible. A notre insu, selon notre tempérament, l’existence ou l’essence nous touchent davantage mais soyons certains que quelques uns des très grands films de l’histoire du cinéma nous comblent parce qu’ils fondent les deux infinis.

FLOREAL PELEATO


(1) Julien Gracq, Oeuvres complètes II, Lettrines, Gallimard, La Pléiade, p 160-161.
(2) José Bergamín, “Intimidad y lejanía” dans La importancia del demonio y otras cosas sin importancia, Ediciones Júcar, 1974, p 67-77.





DUAS VISÕES, DOIS INFINITOS: SENTINELAS E ESCRUTINADORES




Julien Gracq apoia o que se segue: "Há escritores que, na descrição, são míopes, e outros que são presbíopes. Os primeiros, para quem até os mais pequenos objectos em primeiro plano surgem com uma clareza por vezes miraculosa, para quem nada se perde, desde o nácar das conchas, ao grão do tecido, mas tudo o que está distante desaparece; e os segundos que apenas sabem apanhar os grandes movimentos de uma paisagem, decifrar apenas a face da terra quando se desnuda. Entre os primeiros: Huysmans, Breton, Proust, Colette. Entre os segundos: Chateaubriand, Tolstoï, Claudel. Raros são os escritores que demonstram, de pena na mão, uma vista normal. "(1)
Podemos afirmar que certos cineastas são míopes e outros são presbíopes. De facto, tanto uns como outros sofrem de uma alteração da visão, mas o propósito do artista é adquirir uma "visão" do mundo, e depois saber partilhá-la. Por enquanto e para já, partimos do princípio que a visão do encenador é muito diferente da sua, e pouco importa que realmente seja míope, presbíope, astigmático, hipermetrope, daltónico, estrábico, tenha cataratas ou seja zarolho. 
Aos presbíopes cabe-lhes a utopia de um qualquer encantador, a assincronia dos tempos antigos e dos tempos futuros, a impossibilidade ou a recusa do aqui e agora, a gleba da manhã, as caravanas na estrada em direcção ao infinito, a mineralidade de um mundo descarnado, a ferrugem das cidades abandonadas e as ruínas dos templos esquecidos, os precipícios e os céus carregados de história dos homens, as sensações de fim de reinado, os fantasmas que surgem no nevoeiro, as silhuetas que renascem das águas lamacentas, as sentinelas que esperam um mistério ou um milagre à porta de um quarto de desejos, como o Stalker, de Tarkovski.

Tarkovski Stalker

Observamos entre eles uma capacidade de compreender os movimentos históricos e as correntes estéticas e políticas; o seu mundo, mesmo que atingido pelo caos, é embelezado pelo pensamento. Neles enraíza-se uma propensão para agarrar conceitos, até mesmo para forjar, criar figuras de estilo (Jancsó, Béla Tarr ou Angelopoulos), esvaziar o espaço (Antonioni,Herzog, Wenders no seu início, Jia Zhangke, Nuri Bilge Ceylan, Souleymane Cissé, Gerry, de Gus Van Sant), desamparar a anedota (Sokourov, Hellman) ou pelo contrário a filmar apenas haikus, tracejados aparentemente inacabados e fragmentados (Five de Kiarostami, Three Times de Hou Hsiah-hsien, ou ainda a sua curta-metragem de três minutos realizada para o sexagésimo aniversário do Festival de Cannes).


Antonioni La notte
Gus Van Sant Gerry

Chateaubriand afirmava não se sentir à vontadea não ser para se dirigir à multidão, e face à imensidão dos desertos. O intermédio era-lhe custoso. Da mesma forma, o Homem fascina os presbíopes, uma vez que tanto sabem filmar um homem sozinho como uma multidão desnudada de ardor e cujos movimentos coreografados, no limite do ritual, respondem menos à expressão da vitalidade do que a uma necessidade incessante de viajar pelo mundo, de o submeter ao seu olhar imperioso já que não saberiam conceber o seu trabalho sem exercer um controlo total. Conter o mundo num ecrã é a sua forma de percorrer um mapa mundi que se desenrola sob os seus olhos. A precisão do quadro é a obsessão destes sentinelas desejosos de agarrar o Todo, de perceber um Além, quer seja o divino, talvez em defesa do seu corpo, um dogma, o marxismo ou qualquer outra forma de messianismo, a morte ou uma manifestação “epifânica”, convencidos que, segundo a palavra de José Bergamín, "o que está longe é o que é íntimo"(2). Note-se que raramente estes agrimensores do íntimo são encenadores "intimistas"ávidos de psicologia. Atingir a interioridade é para eles o fruto do saber, da fé ou da iluminação, pois têm em si um profeta rimbaudiano. Sim, ver significa, para eles, romper um véu. Mas, se não têm cuidado, a solenidade pode deixar o espectador desorientado pela abstracção, por muito lírica (Paradjanov), ou didáctica que seja (os irmãos Taviani), e por um pensamento muito pejado que impõe um sistema: Jancsó depois de Sirokkó, Kiarostami desde Através das Oliveiras, Ripstein demasiadas vezes; quanto a Angelopoulos, tem por hábito transpor frequentemente, com sucesso, cumes perigosos.

Paradjanov La légende de la forteresse de Souram

Reconhecemos os cineastas presbíopes pelas lentes panorâmicas, em passeios sinuosos, em planos fixos demasiado compostos, em deambulações filmadas em planos sequenciais, a despeito do que se afirma, com uma sensibilidade mais pictórica que dinâmica. Aliás, um movimento ditado pela inteligência atrai então um fluxo de energia agitada; não é por isso menos belo. Talvez seja essa a razão pela qual parecem pouco aptos para a comédia. Infelizmente, hoje em dia, demasiados realizadores acreditam ingenuamente, outros certamente com astúcia e arrogância, que lentidão é sinónimo de poesia, que o obscuro é profundo, que a duração de um plano é a garantia da sua beleza, que a afasia explora melhor o pensamento que a palavra, que um plano exangue é digno de ser contemplativo.
Os presbíopes, os verdadeiros, não os vulgares imitadores, tendem também a eliminar uma série de planos médios para conservar sobretudo o grande plano e o plano geral que Welles dizia a Peter Bogdanovich serem trágicos. A obstinação de permanecer no longínquo pode revelar uma dificuldade de expressão de sentimentos (Tati), de se desafiar (Melville), de preferir as formas lúdicas (Oliveira); pode ser devida a um coquetismo cinéfilo estéril (Monteiro). 

Manoel de Oliveira Val Abraham

A utilização excessiva e desusada do contra campo ou a sua recusa, demonstra também uma dificuldade em dialogar, embora o monólogo, a voz off e a música compensem esta carência. Sentem também uma certa dificuldade em utilizar a câmara subjectiva, já que preferem o ponto de vista do narrador ao da personagem.
É completamente diferente para os míopes. Para eles, o mundo é um cristal talhado que gostam de girar entre as suas mãos de forma a apreender os detalhes; se o examinam é para que nenhuma das suas faces esconda em si a verdade. Não mostram o Homem, mas sim a matéria de que somos feitos. Por muito pouco que filmem uma multidão, nunca é apenas uma massa esculpida, um conjunto de quadros vivos, mas sim um povo em marcha, em sofrimento ou entusiasmado. Embora certos presbíopes gostem de se perder no espelho do céu, os míopes obrigam-nos a ver abaixo dele, a ver o que está por baixo da pele, por baixo das coisas. Ao contrário do presbíope, cujo ideal é criar um mundo, o sonho mais querido de um míope é entrar no mundo, se não lhe descobrir os segredos, pelo menos conhecer-lhe as entranhas.
Esperamos deles a acuidade para explorar os rostos em grandes planos (Bergman, Godard, Cassavetes, Audiard, Téchiné), filmar corpos fragmentados (Bresson), pouco legíveis (os irmãos Dardenne, Claire Denis, Lucrecia Martel), corpos de "natureza morta" (Cronenberg), corpos em movimentos apanhados em câmara lenta (Wong Kar-wai), corpos expostos sem descanso ao olhar cru de Pialat que se destaca do "cinema", de toda a beleza livresca, que recusa qualquer herança académica, toda a idealização, e que quer apenas escavar uma e outra vez nas nossas fraquezas e nos nossos erros aí escondidos, como um desgosto pela sua verdade amarga. Naked (1993) e All or Nothing (2002) são excelentes filmes deliberadamente míopes. O tema, e é um dos mais belos que há, é a nossa fragilidade. Leigh, tal como Pialat, recusa a fuga elegante, o gosto pelo sublime que assombra os presbíopes.

Bergman Persona
Godard La chinoise
Bresson Au hasard Balthazar
Claire Denis Beau travail
Varda Cléo de 5 à 7
Cronenberg Vidéodrome
Wong Kar Wai In the mood for love
Pialat L'enfance nue
Entre os míopes, abundam os duetos, os duelos, o diálogo, as máscaras arrancadas, as quedas, as danças, as almas agitadas, as repetições, as alterações bruscas do estado emocional, de tão vivo que está o desejo de consumir a vida palpitante, amarrotada por entre os vincos do real, ao ponto que alguns gostam de saturar o campo visual e o espaço sonoro. Por entre os filmes dos míopes contemporâneos, a desdramatização sucede à sobre dramatização. Entre os seus antecessores (Bresson, Ozu, Naruse) a contenção é quase constante.
A sua arte é a da superfície, da camada, da montagem cubista, de uma espécie de simultaneidade em busca de um presente perpétuo, da câmara ao ombro para os mais novos, da análise das conversas ao escalpelo , da descrição detalhada dos sentimentos e dos comportamentos, de uma opacidade opressora que contradiz a impressão de clareza criada pela proximidade. O cinema político pode alimentar-se do seu cepticismo e, porque não, do potencial sarcasmo, mas se é apenas uma determinação, denúncia, ou pior ainda, um filme militante, torna-se uma miopia preocupante. Por outras palavras, o realizador militante acusa umpoder, o cineasta político põe opoder a nu. É um equilibrista: de um lado, pende para a miopia do dossier, do outro, é seduzido pela presbiopia da leitura transversal (mítica, histórica, social e estética). Preservar uma e outra é uma tarefa avassaladora. Rosi atinge-a em As Mãossobre a cidade (1963)e Lucky Luciano (1973), e também nos inigualáveis Salvatore Giuliano (1961) e Cristo parou em Eboli (1979). Mas a miopia acomoda-se mal a estes voos; partimos da realidade para descobrir um além para o qual não estamos preparados.

Rosi Salvatore Giuliano
É por isso que o no man's land do sonho minimiza o Três Irmãos(1981). Se penetra sem esforço no O Olhar de Ulisses (Angelopoulos, 1995), é porque a nostalgia drapeia a reflexão política num devaneio, não num sonho, onde todas as fronteiras se apagam, onde tudo é verosímil.
Vários realizadores contemporâneos entram na categoria dos encenadores míopes. Salvo excepções, o passado e o futuro aborrece-os, os mundos imaginários também. Não andam senão pela onda da paródia ou da visita ao museu, estão apenas à vontade para filmar crónicas quotidianas que não devem ser confundidas com um realismo beato, já que abrigam a estranheza e o desvio; Cronenberg, Carpenter e Polanski convidam-nos a dar este passo decisivo.
Por outro lado, a simetria filmada, a autoficção, a ficção documentada, o relato de viagem narrada na primeira pessoa, o ensaio documental, a colagem cinematográfica, se avaliadas actualmente, reivindicam um outro aspecto da miopia visto que o axis mundi do filme atravessa a trajectória individual. São só filmes espelho. No que diz respeito aos autores consagrados no "meio", tal como Moretti, Godard, Michael Moore ou Woody Allen, a sua miopia é patente. 

Moretti Caro diario

Apenas um encenador míope poderia inventar a ideia divertida de um personagem literalmente delicado (As faces de Harry, 1997). No caso do cineasta clarinetista passar do rigor das imagens elaboradas por Gordon Willis, à liberdade de tom de Carlo di Palma, não fez mais que reforçar a sua miopia no sentido que não o preocupa actualmente, assim como a profundidade de campo, e falsas conexões.
Entendamos que estas poucas linhas não chegam para criar um estudo de caso. Onde situar, por exemplo, Kieslowski e Erice? A priori, entre os míopes e apesar disso, ambos criam um primeiro mundo fechado sobre si mesmo onde uma abertura conduz a um segundo castigo que se avista; é aí que está a parte do sonho, da arte, do conhecimento, e também do espiritual que não é necessariamente religioso.


Erice El Sur
E Jarmush? É um míope fascinado pela estética dos presbíopes. O pequeno formato é-lhe mais conveniente que a forma grande. Esta contradição limita Dead Man (1995); substitui a falta de sopro pela surpresa, o escárnio, a sofisticação.

Jarmush Dead Man

E Kaurismaki? É também um míope fascinado pelos presbíopes mas nunca tenta igualá-los.
Julien Gracq escreve que raros são os escritores dotados de uma visão normal. Mas o que é uma visão normal? A capacidade de se aproximar e de se distanciar, de escolher a distância adequada graças a um zoom natural, de recortar o espaço à "altura do homem", de distinguir com clareza os planos sucessivos, de não chocar o espectador, de adoptaro seu ponto de vista, ou de preferência o que lhe é emprestado? No início da sequência da recepção (Difamação, Hitchcock, 1946), a câmara situada no andar de cima permite ver a escada monumental e o rés-do-chão atravessado pelos convidados. Mergulha lentamente em direcção a Ingrid Bergman até descobrir, num muito grande plano, a sua mão que aperta fortemente a chave que abre a cave onde estão as botijas cheias de urânio. Menos celebrado, mas da mesma natureza, é o movimento de câmara que pende sobre a mundana festa (Marnie, Hitchcock, 1964), que avança inexoravelmente em direcção à porta de entrada, onde é recebido o homem que põe os óculos nos quais Marnie escondeu o dinheiro, e que ignora o seu estatuto de senhora da casa. Tais exemplos de distorção, de visão exacerbada pela encenação, são frequentes nos cinemas clássicos, começando pelo filme negro. Afastemos, então, a ideia de que a visão normal é o apanágio do classicismo e que a modernidade introduziu a miopia e a presbiopia, mas sem dúvida que aguçou as suas diferenças e ao mesmo tempo lhes permitiu a sua coexistência num filme. O sucesso de Era uma vez no Oeste, (1968) deve-se em parte à capacidade de Sergio Leone passar do plano normal ao grande plano, de resumir a sua história ao confronto do olhar de Charles Bronson e Henri Fonda durante o duelo final. 

Sergio Leone Era uma vez no Oeste
Sergio Leone Era uma vez no Oeste 

E que dizer de Lágrimas e Suspiros(Bergman, 1972), senão que a sua harmonia dolorosa reside precisamente na sucessãode rostos encaixados em austeras ornamentações vermelhas?

Bergman Lágrimas e Suspiros

Não é necessárioir ao essencial, como se propôs também Pasolini nos seus primeiros filmes?
Um encenador pode ser presbíope e míope? Os cineastas construtores, Kubrick, Resnais, Welles, Rosi, Hitchcock, Kurosawa, Lynch, Egoyan, e os que têm vocação de pensadores, tais como Bergman, Malick et Tarkovski, conseguem-no melhor que os narradores puros já que a dupla visão agita o centro de gravidade de uma história e a visão que temos sobre ela: os dois infinitos relacionam-se. Podemos escolher entre ser míopes e presbíopes? Para a maior parte dos realizadores a escolha é impossível; mudar equivaleria a trair os seus princípios estéticos e morais.

Kurosawa Ran
Malick Les moissons du ciel

O retrato contemporâneo ou histórico é extremamente difícil precisamente porque estas duas forças opostas podem neutralizar os impulsos criadores, e o talento de um concilia-se a filmar os pequenos feitos, enquanto o outro sobressai em grande formato. Altman soube criar no tempo de um filme (Short cuts, 1993) os círculos concêntricos de uma cidade onde se misturam os destinos individuais. Nunca a visão do conjunto sesobrepõe à apreensão do detalhe. É preciso ter adquirido uma compreensão sólida do mundo e dos homens para tecer estas correspondências.

Altman Short cuts
Altman Short cuts
Altman Short cuts

A descendência mais ou menos de autor do filme é o fruto de copistas que acreditam que a mimetização garante a autenticidade, portanto a sua virtuosidade é vã. O domínio da encenação surge apenas se houver adequação entre a pessoa, a forma e o sujeito.
Pouco importa se um cineasta é míope ou presbíope se souber arrebatar os nossos sentidos e o nosso espirito, como Voltaire exigia numa obra de arte. Logo que o míope não despreze a sua superação, e que o presbíope não negligencie a vida que se lhe oferece, e que os dois compreendam que as suas visões oferecem o anverso e o reverso das nossas vidas de homens, então tudo é possível. Do nosso lado, segundo o nosso temperamento, a existência ou a essência toca-nos mais, mas estamos certos que qualquer um dos grandes filmes de história do cinema nos satisfaz pois fundem dois infinitos.

FLOREAL PELEATO


(1) Julien Gracq, Oeuvres complètes II, Lettrines, Gallimard, La Pléiade, p 160-161.
(2) José Bergamín, “Intimidad y lejanía” na La importancia del demonio y otras cosas sin importancia, Ediciones Júcar, 1974, p 67-77.

Références de l'article:
-Floreal Peleato Deux visions, deux infinis: sentinelles et scrutateurs in Positif, nº 575, janvier 2009, « Chantier de réflexion », p 64-67.
-Floreal Peleato Duas visões, dois infinitos: sentinelas e escrutinadores in Imagens do Real Imaginado-10 anos Ed. ESMAE/IPP, Porto 2013.

Merci à Michel Ciment, Jorge Campos et Floreal Peleato pour m'avoir donné l'autorisation de publier cet article. 

Nb; De Floreal Peleato voir sur ce blog:
-Amerindia 
El círculo de los vientos http://mathieu-sodore.blogspot.pt/2014/02/floreal-peleato.html
-Goya / Saura http://mathieu-sodore.blogspot.pt/2013/03/goya-saura.html
-La mano azul VI http://mathieu-sodore.blogspot.pt/2013/02/la-mano-azul-vi.html




EXPOSITION AU JAPON

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Ma prochaine exposition se déroulera au Japon, au mois d'avril.
Elle aura lieu à Fukuoka, sixième ville du Japon et plus grande ville de l'île de Kyushu.
Intitulée La música callada del cantaor l'exposition présentera certaines oeuvres exposées l'an dernier à Madrid au Matadero, centre de création contemporaine, ainsi qu'une série de peintures récentes entreprise en janvier 2014.
L'exposition est organisée par la fondation Tiempo Iberoamericano et c'est la galerie Taller, galerie de la fondation, qui accueillera les tableaux.

Voici, en attendant d'autres informations, quelques images pour les amateurs de graphie japonaise.














Le vernissage de l'exposition aura lieu le 24 avril. Le 29 le documentaire sur ma peinture La mano azul, de Floreal Peleato, sera projeté. A l'issue de la projection je participerai à une tertulia en compagnie du bailaor Domingo Ortega.






Dans un prochain article je reviendrai bien entendu sur cette manifestation, avec des informations plus détaillée et compréhensibles par tous!
Mata aimashou!








EXPOSITION AU JAPON 2

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Ma dernière exposition, La música callada del cantaor #2, s'est déroulée au Japon, à Fukuoka, en voici quelques images: 




















Outre l'exposition j'ai réalisé un workshop de dessin:






Après le workshop le documentaire sur ma peinture La mano azul, de Floreal Peleato, a été projeté. A l'issu du film un débat était organisé avec la présence du danseur flamenco de Jerez Domingo Ortega:







Pour terminer trois images d'un beau moment: l'un des guitaristes flamencos de la fondation répétant "accompagné" par mes toiles.





Nb; Les photographies sont d'Anne Dallery.



JAPON, LA MANO AZUL

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En raison de problèmes informatiques divers j'ai du laisser le blog en sommeil pendant plusieurs mois.
Tout est maintenant rentré dans l'ordre et si l'article précédent traitait de mon exposition et de la présentation du film La mano azul au Japon au printemps dernier ce nouveau post nous y ramène puisque La mano azul est de nouveau projeté aujourd'hui en terres nippones, à Tokyo cette fois.





2015


CHARLIE HEBDO

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Pas de mots… alors un dessin




" Lorsque vous regardez, ne pensez jamais ce que la peinture (ou n’importe quoi de ce monde) doit être, ou ce que beaucoup de gens voudraient qu’elle soit seulement. La peinture peut tout être. Elle peut être un éclair de soleil en pleine bourrasque. Elle peut être un nuage d’orage. Elle peut être le pas d’un homme sur le chemin de la vie, ou, pourquoi pas un pied qui frappe le sol pour dire assez . Elle peut être l’air doux et rempli d’espérance du petit matin, ou l’aigre relent qui sort d’une prison. Les taches de sang d’une blessure, ou le chant de tout un peuple dans le ciel bleu ou jaune. Elle peut être ce que nous sommes, ce qui est aujourd’hui, maintenant, ce qui sera toujours. Je vous invite à jouer, à regarder attentivement… je vous invite à penser. "

Antoni Tápies "La pratique de l’art."



PS: Gabrielle ¡Va por ti!


JAPON, SHINYA MORI

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Mon exposition au Japon en avril dernier a été l'occasion de très belles découvertes, parmi elles le peintre Shinya Mori. Rencontré lors de mon vernissage j'ai eu la chance de le revoir les jours suivants. Shinya a vécu avec son épouse quelques années à Barcelone ce qui a rendu possible un échange sans l'intermédiaire de traducteur. Suivirent des discussions passionnantes, sur la peinture bien sûr mais aussi, entre autres, sur les mérites respectifs des us et coutumes européens et nippons. Ayant eu l'opportunité de découvrir des oeuvres de Shinya dans sa maison/atelier lors d'un mémorable dîner (des mets de Kiushu et du barrio gótico accompagnés de vins français!) je voulais partager quelques images de sa peinture, une peinture dans laquelle la subtilité japonaise le dispute à l'intensité catalane.

Détail d'une oeuvre de 2008 intitulée La cara


2005
2005

2013
2013



Dîner en compagnie d'Elaine Rámirez, Ayumi Kikuchihara et Shinya Mori

Pigments japonais et catalans




Shinya se prépare pour une séance de dédicaces d'affiches et de catalogues


Shinya, Ayumi, Elaine et Anne


2014
2014







Préparation de l'exposition 100 hojas de croquis














Et pour terminer l'affiche de la prochaine exposition de Shinya.



NB; Les photographies chez Shinya Mori sont de A.Dallery et de M.Sodore.

JAPON, ATELIER 485: STEPHANE LEROUX / CHIHIRO AKUTSU

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Peinture de Stéphane Leroux

Après la rencontre avec le peintre Shinya Mori à Fukuoka, relatée dans l'article précédent, mon séjour au Japon a été l'occasion d'autres belles découvertes, parmi elles l'Atelier 485 à Tokyo.
Fondé et animé par le couple d'artistes plasticiens Chihiro Akutsu et Stéphane Leroux il s'agit d'un atelier/galerie dans lequel se déroulent diverses manifestions artistiques (arts plastiques, théâtre, cinéma,  musique, etc.) C'est un espace ouvert à tout type d'échange culturel, un lieu indépendant qui se démarque des circuits institutionnels classiques.
Implanté à Shibamata, un quartier populaire très agréable de Tokyo, l'Atelier 485 allie avec bonheur le sérieux d'une programmation exigeante à la décontraction d'une vraie convivialité.

Petit parcours en images

Une oeuvre de Stéphane Leroux, de l'élaboration à l'accrochage:







Vues de la partie galerie:

Installation de Chihiro Akutsu et peintures de Stéphane Leroux

Installation de Chihiro Akutsu

Installation de Chihiro Akutsu


Lors de ma visite à l'atelier 485 c'est une pièce de théâtre qui était à l'affiche, un monologue interprété par Shoichiro Akahoshi accompagné au Shamisen par Naoko Yuri. Plus familiarisé avec le langage plastique qu'avec le japonais j'étais initialement plutôt perplexe… mais l'expressivité du comédien, la sonorité de la musique et la subtilité de la scénographie de Stéphane Leroux ont fait de ce moment une  expérience belle et stimulante.


Naoko Yuri et Shoichiro Akahoshi





Après la représentation un échange informel avec le public s'est déroulé autour d'un verre puis s'est prolongé avec quelques amis chez Stéphane et Chihiro.

De droite à gauche Stéphane Leroux, Chihiro Akutsu et Anne Dallery


Ambiance sympathique et longue discussion (merci les interprètes!) avec Shoichiro Akahoshi qui sait passer avec grâce du registre Shakespearien à celui de la comédie (il est connu au Japon comme l'équivalent d'un "Monty Python" et possède à Tokyo un petit café concert à la programmation très éclectique). Shoichiro m'a également démontré à cette occasion qu'il était à la fois expert en saké et en métaphores animalières totalement incompréhensibles pour un français vivant au Portugal!...

Le saké préféré de Shoichiro...                 

J'étais en joviale compagnie avec Naoko et Shoichro!


Quelques oeuvres récentes de Stéphane Leroux:







Pour finir des photographies du dernier projet de Stéphane Leroux qui s'est déroulé à Tokyo il y a peu: Tokyo Nomad Art. Une exposition itinérante réalisée avec la complicité de Richard Williams et de Kazutoshi Funami qui consiste à "promener" et à exposer des oeuvres dans divers lieux de la ville (gares, métro, espaces publics…) avec indications de lieux et d' heures pour rencontrer le public. Une jolie façon de détourner les codes de l'exposition genre champagne/petits fours et "on s'est pas vu au vernissage de la dernière exposition de Damian Hirst, c'est ballot" et de redonner ses lettres de noblesse à un Street Art souvent récupéré par un système davantage préoccupé par l'appât du gain que par le partage d'une pratique artistique. 
Un projet qui me semble refléter parfaitement l'esprit de l'atelier 485: liberté de choix et amour du fait artistique.






Atelier 485:
Page Facebook "Atelier 485"

Reading cafe de Shoichiro Akahoshi:
Page Facebook "Reading Cafe Pikaichi"
       

Nb; Les photos chez Chihiro Akutsu et Stéphane Leroux sont d'A. Dallery et de M. Sodore, pour toutes les autres copyright Atelier 485

NOUVEL ATELIER / NOUVELLE EXPOSITION

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J'ai le plaisir de vous inviter à l'inauguration de mon exposition  On nous presse qui se déroulera samedi 28 mars au Passevite white cube, nouvel espace culturel lisboète.


Nouvel espace qui se trouve être aussi mon nouvel atelier , explication :
A Lisbonne, singulièrement dans le centre historique, il est de plus en plus fréquent de voir de vieux immeubles rachetés par des sociétés immobilières qui les transforment en résidences de luxe, hôtels ou autres boutiques branchées qui font les délices des touristes. Mon atelier (que je partage avec le plasticien Paulo Robalo depuis plus de dix ans) situé à Alfama à cinquante mètres de la cathédrale a bien entendu attiré la convoitise de divers spéculateurs... Bref à la suite d'un refus de renouvellement de contrat je me suis vu contraint de quitter ce lieu chargé d'histoire(s). Initialement tristes et découragés nous avons quand même déniché assez rapidement un espace vaste, possédant une grande vitrine et situé dans un quartier dynamique. Une fois baptisé “Passevite” il a été décidé d'en faire un lieu ouvert à tous.


Passevite” est donc un lieu indépendant qui s'inscrit dans la continuité de notre atelier Sodore/Robalo, enrichi par la collaboration des graphistes Rui Lourenço et Daniel Nascimento. Passant du quartier d'Alfama à celui d'Anjos, en plein centre de Lisbonne, l'atelier a également pour objectif de présenter une programmation d’événements touchant à des langages et à des genres artistiques très variés. Le collectif “Passevite” se veut ainsi être un lieu de travail, de réflexion, de formation, d'exposition, de diffusion culturelle et de convivialité. Nous programmons, entre autres, des sessions de dessin de modèle vivant, des workshops de cinéma, de dessin, des tertulias littéraires, des mini concerts, des projections de films, du théâtre de poche, des dîners thématiques et, bien entendu, des expositions. Enfin nous envisageons des collaborations avec d'autres espaces dont le fonctionnement et surtout l'esprit sont similaires aux nôtres. Cela avance rapidement puisque nous avons déjà des contacts en Allemagne, au Maroc et au Japon!


Pourquoi “Passevite”?
Passe-Vite est le nom qui désigne au Portugal (et dans certains pays francophones) le moulin à légumes ou presse-purée, il s'agit à l'origine d'une marque belge. Probablement introduit au Portugal avant son concurrent “Moulinex” le nom commercial “Passe-Vite” est devenu nom générique, comme en France “Mobylette” pour cyclomoteur ou “Frigidaire” pour réfrigérateur.
L'objectif de notre atelier étant de jouer avec les lignes, les mots, de réunir des idées, des couleurs, des projets, des énergies pour les mélanger, les exprimer, les triturer, les fusionner le nom “Passevite” s'est rapidement imposé.
Nous avons également été séduits par l'esprit dadaïste du premier slogan de la marque “Tout Passe-Vite est une passoire mais toute passoire n'est pas un Passe-Vite” qui, adapté par nos soins, est devenu: “Passevite est un atelier mais l'atelier n'est pas un Passe-Vite”...


Un peu d'histoire pour terminer
L'invention du moulin à légumes est souvent attribuée, à tort, au fondateur de Moulinex.
En fait, le moulin à légumes est belge:
Le 31 mars 1928, est délivré à Monsieur Victor Simon un brevet d’invention pour passoire d’action rapide pour légumes et autres comestibles par le Ministère belge de l’industrie. La marque Passe-Vite est enregistrée le 2 mars 1928.
Trois ans après Jean Mantelet, étameur à Bagnolet en banlieue Parisienne, dépose une demande de brevet à l'Institut National de la Propriété Industrielle à Paris pour "un presse-purée qui, sous l'action d'une lame hélicoïdale animée par une manivelle, comprime progressivement la matière contre un tamis conique ».
Jean Mantelet a commercialisé le moulin à légumes sous la marque "Moulin-Légumes", puis "Légumex" et enfin "Moulinex".
(Histoire découverte sur le site passevite.free.fr, le site qui (je n'invente rien) : « rétablit la vérité sur l'invention du moulin à légumes « !)







Plus d'informations:





EXPOSITION À SARAGOSSE

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Après le vernissage de mon exposition On nous presse qui s'est déroulé au Passevite white cubeà Lisbonne samedi 28 mars (l'exposition se termine le 23 avril, nous en reparlerons) je serai samedi 11 avril à Saragosse pour l'inauguration d'une nouvelle exposition individuelle et participer à un débat à l'issue de la projection du documentaire sur ma peinture La mano azul.



Sous le titre La música callada del cantaor ce sera la première fois que j'exposerai ensemble la série du même nom, présentée entre autres au Mataderoà Madrid en 2013, et son prolongement: la série intitulée Lasoledad sonora exposée au Japon en 2014.


L'exposition et la projection du film sont organisés par l'Institut français de Saragosse et se dérouleront dans un bel édifice de la capitale aragonaise: le centre culturel Joaquín Roncal.






Programme: 

18h00: projection du documentaire long-métrage La mano azul de Floreal Peleato.
19h00: débat avec le réalisateur, Clara Marta artiste plasticienne et moi-même.
20h00: vernissage de l'exposition La música callada del cantaor.

L'exposition sera visible jusqu'au 30 avril.



Le centre culturel Joaquín Roncal se situe dans le centre historique de Saragosse, à deux pas de la basilique du Pilar. Rendez-vous donc avec les ombres de Goya...


Informations:





EXPOSITION À SARAGOSSE II

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Le vernissage de mon exposition à Saragosse s'est déroulé samedi 11 avril. La soirée a également été l'occasion de la projection du documentaire La mano azul suivie d'un débat avec le public en présence de l'artiste plasticienne Clara Marta, du réalisateur Floreal Peleato et de moi-même.




















Voici quelques images de cette exposition remarquablement bien organisée par l'institut français de Saragosse et l'équipe du centre culturel Joaquín Roncal.













Pour terminer des images du vernissage de l'exposition qui est visible jusqu'au 30 avril.













EXPOSITION À LISBONNE "ON NOUS PRESSE"

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Mon exposition On nous presse à Lisbonne vient de se terminer. Voici quelques images, depuis les préparatifs jusqu'au vernissage, ainsi que la version française du texte du catalogue.


PHOTOGRAPHIES POUR LE CATALOGUE:


Daniel Nascimento, également auteur de la maquette du catalogue






L'ACCROCHAGE:



Avec Paulo Robalo
Avec Rui Lourenço









L'EXPOSITION:








































LE VERNISSAGE:











TEXTE DU CATALOGUE:


Depuis ‘La Raie’ de Chardin, ‘L’Asperge’ de Manet ou ‘La Chaise’ de Van Gogh nous savons que la manière de représenter importe davantage que ce qui est représenté. De là à s’attacher à un objet usuel, utilitaire, froid et mécanique il n’y a qu’un pas que l’exposition ‘On nous presse’ franchit allé- grement. D’une part parce que sous son apparente banalité le moulin à légumes recèle une vraie richesse formelle, d’autre part parce que métaphoriquement il permet de questionner sur un mode ludique une société qui prône la vitesse, la performance, qui fait pression sur l’individu.
Malgré la diversité de formats, de supports et de techniques l’exposition est conçue comme un ensemble homogène. D’abord par l’utilisation du motif du moulin à légumes, figure centrale de chaque réalisation et trait d’union entre les œuvres. Ensuite par l’omniprésence du cercle et de la courbe, pied de nez à la vélocité de la ligne droite, à la rigidité des angles. Dans la série de petits dessins ainsi que dans la grande peinture c’est l’arabesque qui domine contrariant le rectangle des formats. Dans chaque tondo nous retrouvons pareille présence de la courbe renforcée par la forme circulaire du support. Quant à l’autoportrait c’est la nature même de l’oeuvre, spirale déroulante, qui impose au spectateur un mouvement circulaire. Enfin un autre trait commun à la majorité des des- sins est l’utilisation du papier millimétré comme support. Ce type de papier habituellement associé au domaine scientifique et technique trouve ici une autre fonction, il permet par contraste avec la facture des dessins, tout en courbes, de créer des tensions génératrices de mouvement.
«Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps.» écrivait Samuel Beckett, semblable formule me semble bien résumer la démarche qui est à l’origine de cette exposition. Ainsi même si «on nous presse» il n’appartient qu’à nous de revendiquer la lenteur, d’affirmer notre liberté d’expression, si possible avec humour et élégance... 

ON NOUS PRESSE, Mathieu Sodore, 11 mars 2015

PASSEVITE WHITE CUBE: Rua Maria da Fonte nº54 A, 1170-221 LISBOA / PORTUGAL





EXPOSITION À MADRID "LA SOLEDAD SONORA"

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Après Lisbonne en mars et Saragosse en avril c'est Madrid qui accueillera ma prochaine exposition individuelle.
L'exposition, intitulée La soledad sonora, se déroulera au centre culturel Pilar Miró.



Le premier jour de l'exposition, le 1er juillet à 20 heures, sera présenté le documentaire sur ma peinture La mano azul, réalisé par Floreal Peleato.






Le mercredi 8 juillet, également à 20 heures, un autre documentaire de Floreal Peleato, Elegía del trópico, sera projeté.








Centre culturel Pilar Miró: Plaza Antonio María Segovia s/n.  Metro Villa de Vallecas (Línea 1). Tél: 913 052 408.                  Informations:http://www.madrid.org/agenda-cultural/cc-pilar-miro/sala-de-exposiciones?start=4                                                        http://www.madrid.org/agenda-cultural/cc-pilar-miro/cine

                                                     






FESTIVAL SILÊNCIO / LISBONNE

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La cinquième édition du festival Silêncio, à Lisbonne, vient de s'achever. Silêncio c'est pendant quatre jours une fête de la parole avec, concentrés dans le quartier du Cais do Sodré, plus de cent cinquante évènements qui se déroulent dans cinquante lieux (galeries, cafés, magasins, places…). Une programmation très éclectique qui célèbre la parole, le silence et la poésie: cinéma, conversations thématiques, concerts, expositions, performances, workshops, spectacles, lectures, activités pour enfants ou encore des parcours Fernando Pessoa et José Sarramago. L'une des caractéristiques du festival est qu'il fait appel à la participation active des lisboètes, en témoignent les façades des appartements qui arborent des phrases, des aphorismes, des mini poèmes écrits par les habitants du quartier.





Au fil du festival la poésie de plusieurs pays était à l'honneur. Pour la session concernant la poésie française j'ai été invité à choisir et à dire quelques poèmes.


Nous étions quatre à dire des poèmes avec un accompagnement musical magistral assuré par Filipe Valentim, pianiste de diverses formations dont Radio Macau ou Wordsong. Mes compagnons de lecture avaient en commun d'être liés de près au monde de la poésie:
Teresa Coutinho est actrice et diseuse de poésie, elle a conçu, entre autres, le spectacle Indicação para se perder à partir de l'oeuvre de Marguerite Duras.

Teresa Coutinho
Diana Almeida cumule de nombreux talents: professeur de lettres et d'art à la faculté de lettres de l'université de Lisbonne elle est également poétesse, photographe et essayiste.

Diana Almeida
Quand à Diogo Dória, acteur et metteur en scène, je l'avais découvert il y a une dizaine d'années dans une belle lecture de poèmes de Fernando Pessoa. Merveilleux comédien il a tourné avec de nombreux réalisateurs dont, excusez du peu, Manoel de Oliveira, Mario Camus, Wim Wenders ou Raoul Ruiz. 

Diogo Dória
Leur choix s'est porté sur des poètes et écrivains français, balayant les époques depuis le XII ème siècle jusqu'au XX ème avec Boris Vian, Francis Ponge ou Marguerite Duras et des lectures de deux poètes contemporains portugais très liés à la langue française: Vasco Graça Moura et Herberto Helder.
Un peu intimidé par pareille compagnie j'ai pris le parti de faire découvrir au public portugais francophile et francophone présent trois poètes contemporains, trois amis de mon Sud-Ouest natal: Didier Bourda, Olivier Deck et Ludovic Pautier.
 
Didier Bourda
Olivier Deck
Ludovic Pautier


J'ai donc choisi de lire des poèmes extraits de trois recueils: de Didier Bourda Y ou le chemin des lettres (Editions Artémis, 2001), d'Olivier Deck Le chemin du silence (Editions Cairn, 2003) et de Ludovic Pautier Ivoire brisé (Editions Atelier baie, 2011).

Diogo Dória

Diana Almeida

A mes côtés: Diana Almeida et Filipe Valentim au piano




J'ai été particulièrement touché par le fait qu'à l'issue de la lectures plusieurs personnes dans le public m'aient demandé les références de ces poèmes. Diogo Dória m'a glissé qu'il avait adoré écouter ces textes. Outre la bonne éducation de l'acteur et la qualité des écrits cela montre aussi, je l'espère, que je n'ai pas trop trahi mes amis poètes…

En attendant la sixième édition je veux remercier en particulier deux des organisateurs du festival qui savent allier convivialité et professionnalisme: Sandra Silva et Alex Cortez.








FLOREAL PELEATO, LE CINEASTE ET L'ECRIVAIN

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"LA MANO AZUL" / Documentaire écrit et réalisé par Floreal Peleato / 2009 / 70mn.

Plusieurs articles sur ce blog font référence à Floreal Peleato ou ont été écrits par  lui. Son activité artistique est d'actualité puisque son site internet vient d'être mis en ligne. Je vous propose un avant-goût avec quatre images extraites de sa page d'accueil. 
Un habillage élégant, visuellement très fort et des contenus passionnants qui permettent de mieux connaître ou de découvrir l'oeuvre du réalisateur comme celle de l'écrivain et même sa facette de formateur.
Fictions, documentaires, récits roman, articles, les multiples aspects de l'oeuvre sont abordés en profondeur et sont pour certains accessibles en espagnol, en français et en anglais.
Pour accéder au site c'est ici:  www.florealpeleato.com



"ELEGÍA DEL TRÓPICO" / Documentaire écrit et réalisé par Floreal Peleato / 2011 / 80 mn.

"KNOCK OUT" Fiction écrite et réalisée par Floreal Peleato / 1997 / 14 mn.

100% ARTE / EXPOSITION A MADRID

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Pour commencer l'année en beauté je participe à 100% ARTE  exposition collective d'artistes contemporains à Madrid. C'est la galerie Atalante, qui reçoit quelques unes de mes oeuvres jusqu'au 30 janvier. L'inauguration aura lieu jeudi 14 janvier.
Bonne exposition et bonne année!











¿Por qué 100% Arte?.
La idea es recrear un Gabinete de Curiosidades de los siglos XVI y XVIII en lo relativo a la parte que correspondía al mundo del Arte (obviando el de las Antigüedades).
El coleccionismo comenzó de esta manera, pues los grandes amantes del Arte, visitaban estos Gabinetes que encerraban lo más “novedoso y extraño del momento”.
Es por ello que Atalante reunirá para dicha muestra a lo más innovador del panorama artístico español y de fuera, con más de 200 obras de artistas contemporáneos, que sean el fiel reflejo de esos Gabinetes de Maravillas de antaño en pleno siglo XXI.




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